Un livre posé sur un banc de jardin.
L’espace est calme. Un chat dort dans l’ombre clairsemée des arbres de la fin d’été.
Un arrosoir en métal gris, à l’ancienne, attend son heure.
La brise fait voler les fines branches de saules, les couloirs d’herbes et de framboisiers. Les pages du livre tournent timidement et dévoilent leurs lignes.
Est-ce que tu crois que le vent emporte avec lui les mots de ces pages ?
Est-ce que tu crois qu’il lit ou murmure les sentiments de ces chapitres et les traduits aux habitant de ce jardin ? Les plantes, les escargots, les hérissons, les oiseaux, les lézards…
Moi je crois que le vent chante dans les arbres les traits écrits par les hommes et ne garde que les belles choses qui ne peuvent se dire en parole.
Longue vie à ces moments où le vent invente des poèmes aux habitants du jardin et où les mystères se créent.